Webographe

Le projet Webographe se propose de travailler dans le domaine du web 2.0 (blogs, partage d’informations, mise en relation des personnes) et plus particulièrement dans l’évaluation des usages d’un outil d’annotation de ressources associé à un modèle de confidentialité. De nombreux services sont proposés aujourd’hui sur Internet autour de ce concept de web 2.0 dont les plus connus à ce jour sont del.icio.us, netvibes, flickr ou très récemment Yahoo !360. L’ENST a développé un prototype de ce type de service, appelé webograph, et nous proposons dans ce projet de l’évaluer sur une ou plusieurs communautés d’usage (associations autour du développement durable, astronomes amateurs, associations de médecins libéraux). Nous proposons également d’étendre webograph par des outils de mise en relation entre membres.

 

Plus précisément le projet doit innover sur les points suivants :

  • mieux comprendre l’équilibre entre sphère publique et sphère privée ;
  • comprendre l’apport (et les freins) d’un modèle de gestion de la confidentialité sur Internet ;
  • contribuer à la valorisation et aux évolutions d’un outil de partage de connaissances développé à l’ENST ;
  • investiguer les algorithmes de recherche et de recommandation et leur application dans le domaine des réseaux sociaux.

 

Ce projet doit permettre au GET de mieux se positionner sur ce thème très important du web 2.0 et de profiter pleinement de la synergie existante dans nos écoles entre les concepteurs de systèmes et les sociologues des usages.

Contribution

Calcul de la confiance d’un pair ICEBERG
Dans le modèle de confidentialité ICEBERG, chaque pair (ou nœud) classe ses ressources dans un arbre de topiques (une ressource peut être classée dans plusieurs topiques de l’arbre). Ce pair définit ensuite un ensemble de groupes en leur associant une coupe dans l’arbre des topiques. Le groupe a alors accès à tout ce qui se situe au dessus de la coupe. Chaque utilisateur peut appartenir à plusieurs groupes et alors sa coupe correspond à l’union des coupes des groupes auxquels il appartient.
Intuitivement, plus un utilisateur a une coupe proche des feuilles, plus le pair a confiance en lui (réciproquement plus sa coupe est proche de la racine, moins le pair a confiance en lui). Le nombre de topiques de l’arbre visibles est donc un paramètre important de la confiance. Un autre paramètre important est le nombre de ressources vues. En effet, certains topiques peuvent être vides (sans ressources associées).
Deux grandes stratégies d’utilisation du modèle ICEBERG peuvent être suivies par un pair (avec bien évidemment des couplages possibles entre ces deux stratégies extrêmes). La stratégie 1 correspond au cas où le pair stratifie l’arbre de topiques complet en couches horizontales correspondant à différents groupes d’utilisateurs (ceux en qui on a peu confiance, puis un peu plus, …). Dans la stratégie 2, le pair découpe l’arbre en sous-arbres correspondant à différentes thématiques et gère la confidentialité de manière différente selon les sous-arbres (et alors un même utilisateur peut avoir une confiance élevée dans un sous-arbre et faible dans un autre).